La collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat, 87400.
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L'église | vue du sud dominant de son clocher fin et robuste la sacristie et les dépendances qui dissimulent partiellement son flanc méridional.
Ancienne collégiale de la ville de Saint-Léonard-de-Noblat. Elle est édifiée au XIe siècle selon l'architecture romane; elle a connu des aménagements successifs pendant 150 ans |
Faire le tour de la collégiale |
Au XVIIe siècle pour empêcher l'effondrement du chœur des arcs boutants ont été ajoutés.
Le magnifique chevet roman de la collégiale et sa belle série d'absidioles.
Les baies sont à une seule voussure limousine la plupart ont des petits chapiteaux en calcaire sans tailloirs avec un simple tore (ou boudin), souvent dessiné en plein cintre, qui vient souligner le contour de l'archivolte.
La colonnette par laquelle elle tombe jusqu'à la base de la fenêtre a souvent pour point de départ un petit chapiteau sans tailloir.
Les sujets des chapiteaux sont symétriques de part et d'autre de chaque fenêtre.
Corniches à modillons
Tout un petit peuple de modillons anime par ailleurs les corniches de l'édifice dont voici quelques beaux spécimens.
Clocher-porche
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Le clocher-porche de la collégiale est le plus célèbre clocher du Limousin avec la tour lanterne octogonale. Il est constitué de quatre étages carrés, surmontés de deux étages octogonaux. La flèche culmine à 52 mètres.
Vers 1880, d'importants travaux de restauration redonnent au clocher la majesté de toutes les ouvertures autrefois murées,
Au-dessus du rez-de-chaussée du porche prennent place des arcades brisées avec colonnettes et tore dans leurs voussures.
Au-dessus d'une frise d'arcatures réunies par quatre le deuxième étage comporte deux baies par face…
… aux chapiteaux de granit à motif végétal.
Des massifs percés d'une ouverture en arcs brisés…
… sont coiffés de gâbles très aigus ( maçonneries triangulaires permettant le passage d'un plan carré à un plan octogonal ).
Une série d'arcades jumelles est ensuite observée.
Enfin, un étage de baies géminées et une suite d'arcatures supportent la flèche de pierre.
Porche et chapelle ronde
Le rez-de-chaussée du clocher-porche comporte des arcades brisées portées par des pilastres espar des demi-colonnes. Il dispose de chapiteaux romans en granit. |
Affrontement de deux guerriers tenant leurs boucliers.
Personnage barbu et moustachu les bras levés.
Deux animaux se chevauchant et un personnage debout sur la droite...
… saisissant la queue d'un des quadrupèdes.
Deux homme debout, les jambes écartées et prenant appui sur une tête.
Deux oiseaux affrontés détournent le col alors qu'aux angles des masques émettent des rameaux feuillus.
Composition avec des personnages aux angles de la corbeille.
Un masque chapeautant une colonne entre un thème végétal et un animal dressé.
Chapiteau à thème végétal.
Entrelacement de tiges et de feuillages.
Ce petit édifice, de plan circulaire, attenant au porche est aménagé en baptistère. Il évoque le Saint-Sépulcre. A demi-ruiné il a été restauré en 1879.
La coupole hémisphérique est supportée par huit colonnes disposées en rond que relient des arcs plein cintres.
Les chapiteaux des piliers ne possèdent pas d 'astragale les reliant à la colonne.
On ne peut pas ne pas mentionner la façade occidentale datant du second quart du XIIIe siècle.
Elle a probablement été construite en remplacement d'une façade primitive.
Elle se compose d'un large portail encadré de deux niches trilobées à colonnettes.
Le portail ouest comporte de nombreuses voussures portées par les frises-chapiteaux des ébrasements. |
A la découverte de l'intérieur
Vue de la nef de la collégiale depuis le portail occidental (XIe et XIIe siècles).
Le vaisseau central est flanqué de bas-côtés.
Vue perspective des voûtes.
Observer les premières travées…
… et les suivantes au berceau légèrement brisé.
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Chapiteaux romans de la nef.
Vue perspective de la lanterne du transept.
La coupole polygonale est précédée d'un cordon simple. Un oculus occupe le sommet.
La tour-lanterne apporte comme son nom l'indique lumière et hauteur à l'édifice primitif. Sur les huit ouvertures, deux sont obstruées du fait de la reconstruction du chœur.
Suivant le principe des églises de pèlerinage le chœur comporte un déambulatoire ouvrant sur huit chapelles rayonnantes. Il se substitue au XIIe siècle à un chœur primitif qu'on ne connaît pas.
Au XVIIè siècle pour empêcher l'effondrement du chœur des arcs boutants ont été ajoutés à l'extérieur et ont été été renforcées par des piles carrées les minces colonnes rondes qui bordent le déambulatoire.
Des chapiteaux romans à thème végétal du chœur.
Des chapiteaux dans des voussures limousines..
Le déambulatoire est éclairé à l'intérieur par les fenêtres des chapelles où s'exprime le style limousin avec colonnettes, tores de pierre et chapiteaux sculptés en granit et pierre calcaire. |
Sous l'arcade du croisillon sud la pierre tombale en serpentine ( XIe-XIIe ) abrite le présumé tombeau de saint Léonard.
Léonard étant reconnu comme le saint patron des prisonniers est accroché au-dessus du tombeau le VERROU composé de chaîne, collier, cadenas et entraves. C'est l'ultime ex-voto rappelant les nombreuses chaînes de fer offertes par les prisonniers après leur libération, en reconnaissance à saint-Léonard.
Vierge à l'Enfant en bas-relief
Pierre, XIVe siècle.
Stalles du XV e siècle dans le chœur
A l'intérieur du chœur les chanoines ou les moines, chargés de la prière au nom de l'Église, se réunissaient dans les stalles aux différentes heures de la journée.
Suite de sièges en bois séparée par une cloison et terminée par une jouée, destinée à recevoir un moine ou un chanoine au cours des offices. Les stalles comportent des panneaux séparant verticalement deux stalles ( parcloses ), et des jouées, panneaux situés aux extrémités de chaque série de stalles.
Chaque stalle comporte un dossier, des accotoirs et un fond mobile, la sellette, sous laquelle est fixée une miséricorde, qui permet de s'asseoir tout en paraissant être debout.
Accoudoir /appui-main et sellette-miséricorde.
QUELQUES ACCOUDOIRS/APPUIS-MAINS
L'accoudoir sert à reposer les coudes des personnes en position debout.
Prolongement de la parclose, l'appui-main de forme arrondie est bien souvent sculpté de feuillage, d’une tête, d’un personnage ou d’un animal lové.
Figurine d'accoudoir.
Accoudoir : ange tenant un écusson.
QUELQUES MISERICORDES
Les miséricordes se présentent sous la forme de petites consoles fixées à la partie inférieure du siège pliant d'une stalle de chœur. Elle permettent aux clercs et moines qui participent aux offices divins de prendre appui sur elles lorsqu'ils se tiennent debout et que leurs sièges sont relevés.
Figure de miséricorde.
Homme et son bâton.
Un homme croquant à belles dents.
Main bénissante.
Tête monstrueuse ingurgitant une malheureuse créature.
Poisson.
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