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Les chapiteaux de l'église de Vigeois, 19410
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L'église vue du nord.
Vigeois est un des plus anciens monastères limousins. Son origine est, semble-t-il, liée à l’activité d’un saint limousin vivant au VIe siècle, Aredius (Saint-Yrieix). L’histoire du monastère nous est mieux connue à partir du XIe siècle. L’édifice fut ruiné dans la seconde moitié du XIe siècle, à la suite d’une querelle avec des seigneurs locaux. L'abbaye était encore prospère au XIIe siècle. Après avoir été détruite lors de la Guerre de Cent Ans la nef fut réédifiée dans un style néo-roman entre 1866 et 1868.
Le chevet dispose de trois chapelles celle du centre étant polygonale.
Deux tourelles hexagonales encadrent le chevet.
Des fenêtres limousines.
Détail du décor sculpté.
Les chapiteaux supportant le tore sont ici ornés de feuillages.
Chapiteaux du chevet 
Les arcatures sur colonnes disposent de chapiteaux calcaires sculptés.
L'Annonciation. L'Ange les bras levés annonce la grande nouvelle aux bergers coiffés d'un bonnet.
La deuxième partie de la corbeille montre bien également des bergers tenant un bâton et des têtes d'animaux du troupeau.
L'Annonciation
Dans l'évocation de l'Annonciation l'ange couronné apporte son message à Marie et montre les Cieux
Marie, les mains jointes, accepte le message divin.
Chapiteau mutilé.
Daniel debout dans la fosse aux lions.
A ses côtés se tiennent deux lions en position différente. Dans la partie supérieure de la corbeille un personnage en buste, portant une main à son oreille regarde la fosse. 
Chapiteau dit du jeune Tobie avec diverses figurines relatives à son histoire ;on observe notamment à gauche l'archange Raphaël et Tobie …
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… et à droite un démon.
Illustration de la parabole de Lazare et du Mauvais Riche ; le chien léchant les ulcères du pauvre à la porte de l'homme riche n'est pas oublié.
Chapiteau dégradé : la mort du Mauvais Riche.
La chapelle nord étant moderne les chapiteaux sont entièrement refaits…
… comme cette pesée des âmes montrant classiquement comment l'ange et le démon essaient de faire pencher vers eux les plateaux de la balance lors de la pesée d'une âme.
La façade nord
La façade dispose d'un portail sous une corniche en billettes.
Le portail est polylobé.
La porte est formée de voussures en retrait successifs. On remarque un boudin continu privé de ses colonnettes. La troisième voussure, ornée également d'un tore mais festonnée, se développe en quatre lobes.
L'arc polylobé présente à ses festons différentes figures. Aigle.
Des liions jumelés.
Sur l'autre côté on retrouve les mêmes types de sujets sculptés.
Encore un aigle.
Aux chapiteaux des piédroits on observe des sculptures. A droite, les apôtres Pierre et Paul représentés chacun dans une mandorle.
Pierre comme toujours est identifié par sa clef. Paul, quant à lui, porte un rouleau et montre les Cieux de l'index droit.
A gauche, deux créatures léonines.
Une petite niche sous arc en mitre.
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Un prophète ayant perdu bras et tête est assis sur un élégant siège en bois tourné.
Lion en granit inclus dans la maçonnerie ; remploi de l'édifice antérieur.
Le petit peuple des modillons
Sous les corniches les modillons taillés dans le granit sont une centaine ; en voici quelques-uns parmi les plus singuliers à têtes grimaçantes.
Chapiteaux du chœur 
Le sanctuaire voûté en cul-de-four.
Les chapiteaux du chœur illustrent des thèmes évangéliques.
Zachée au centre de la corbeille est invité par Jésus à descendre du sycomore.
La Parousie désigne le retour sur la Terre de Jésus à la fin des temps.
La Résurrection du Christ.
Chapiteaux de la translation des reliques et de la Tentation au désert.
Translation de reliques. Sous une arcade passent des hommes portant un cercueil posé sur un brancard. Devant eux le Christ avec son nimbe crucifère tend la main vers eux.
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Un première évocation très particulière de la Tentation du Christ au désert.
Le Christ nimbé dans une mandorle sur laquelle un diable pose ses pattes.
Les deux démons si différents des représentations diaboliques habituelles.
Une représentation sans doute naïve mais ô combien savoureuse…
Une deuxième représentation de la Tentation au désert et une évocation du bon samaritain.
Dans cette deuxième évocation le Christ au désert est figuré dans deux gloires séparées par un ange tenant une corbeille de pains.
La saynète gauche montre simplement un être diabolique tenant la mandorle du Christ auréolé. 
La saynète droite suggère un diable tenant des pierres dans ses griffes : sans doute s'agit-il d'une figuration imagée du propos démoniaque : " Si tu es le fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir pain". Le Christ tient un livre ouvert sur ses genoux lui répondit alors :" Il est écrit : ce n'est pas seulement de pain que l'homme survivra"".
Le Bon Samaritain.
Les différentes faces de la corbeille du Bon Samaritain mettent en scène les divers protagonistes de la parabole.
Le Samaritain, représenté sous les traits du Christ nimbé, se tient debout à l'angle de la corbeille tendant une pièce de monnaie à l'aubergiste, représenté sur le petit côté gauche de la corbeille.
Il est suivi du voyageur, dépouillé et roué de coups par les brigands, juché sur un âne.
Dans la partie droite derrière l'âne, se tiennent le prêtre et le lévite qui virent l'homme et passèrent leur chemin. .jpg)
Avec ces deux personnages dans des mandorles qu'a voulu évoquer véritablement le sculpteur ?
A droite, le Christ, nimbé dans sa mandorle tenue par un ange, jouxte un personnage également dans une mandorle…
Deux masques léonins crachant des feuillages.
Détail d'un des lions au milieu de palmettes.
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Des fouilles effectuées en 1993 ont exhumé notamment des sarcophages trapézoïdaux mérovingiens; ces découvertes attestent qu’un lieu de culte existait à cette époque sur le site de l’abbaye
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