Sculptures dispersées et moulages
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Une des conséquences du démantèlement de N.D. de la Couldre est que plusieurs pièces sculptées ont été déposées. Certaines de ces œuvres sont conservées dans différents musées, à la suite de leur vente au début du XXe siècle.
Ainsi des œuvres sculptées provenant de cet édifice roman sont exposées dans des musées aussi prestigieux que le Louvre, à Paris, le Metropolitain Museum à New York ou le Glencairn Museum à Boston.
Mais quel était l'emplacement de toutes ces sculptures ? Les chapiteaux déposés provenaient de l'intérieur de l'église, mais avaient pu être remployés un temps dans un portail hors de l'église elle-même.
✏︎ Quelques exemples de pièces déposées et dispersées
Le sacrifice d’Abraham. Chapiteau provenant de Notre-Dame-de-la-Couldre, Parthenay, Deux-Sèvres. Musée du Louvre.
Gros plan. Une remarque peut-être : il y adéquation, comme souvent dans l’art roman, entre les formes et la surface qui doit être occupée. Les êtres et les objets se contorsionnent pour remplir l’espace. 
Le combat de David et Goliath. Chapiteau provenant de l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Couldre, Parthenay, Deux-Sèvres. Musée du Louvre.
Plan rapproché. Le combat de David et Goliath. Chapiteau provenant de l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Couldre, Parthenay, Deux-Sèvres. Musée du Louvre.
L’Annonce faite aux bergers. Sculpture provenant de l’ancienne église Notre-Dame-de-la-Couldre, Parthenay, Deux-Sèvres. Musée du Louvre. ( Les têtes ont été refaites ).
Haut-relief de l’ancienne église N.D. de-la-Couldre, Parthenay, Deux-Sèvres. Musée du Louvre.
Deux torses d’hommes barbus nimbés et couronnés pouvant représenter des Vieillards de l’Apocalypse.
* Un buste couronné et nimbé. ** Un buste couronné et nimbé tenant un objet qui semble être une outre..
( Un antiquaire peu scrupuleux leur avait fait adjoindre des jambes ).
adane.canalblog.com/archives
Notre-Dame-de-la-Couldre à Parthenay (79) s'expose au Metropolitan Museum de New York
Une sculpture romane représentant une tête de roi aux traits particulièrement fins.
http://www.alienor.org/collections-des-musees/fiche-objet-60293-sculpture-tete-d-un-personnage-barbu
" Cette tête barbue sculptée en ronde bosse présente des traces d'usure. Le visage est fin et allongé, les yeux présentent des orbites creuses renforcées par des globes oculaires bombés.
Les arcades sourcilliaires sont peu prononcées et se prolongent par un nez droit, fin mais légèrement mutilé. Les lèvres sont fines et serrées. La chevelure est formée de bourrelets qui encadrent le visage. De longues mèches striées tombent de chaque côté du visage se mêlant à la barbe. La moustache est bien distincte et également traitée en stries pointues. La tête devait s'emboîter sur un corps car elle conserve un orifice dans l'épaisseur du cou. Le bout du nez est cassé."
A des fins de comparaison : modillon de l'arcature droite. Homme à la tête penchée.
✏︎ En plus des œuvres déposées, des moulages en plâtre de certaines sculptures ont été réalisés.
A la fin du XIXe ou au début du XXe siècle une campagne de moulages avait permis de faire des copies.
Nous présenterons ci-après deux de ces neuf reproductions réalisées et conservées au musée de Niort.
Copyright : Christian Vignaud http://www.alienor.org/collections-des-musees/
Médaillon présentant le Christ bénissant avec le Livre, copie en plâtre de la première voussure de la porte d'entrée principale de l'église Notre-Dame de la Couldre de Parthenay.
Propriété des musées de la Communauté d'Agglomération de Niort. Copyright : Christian Vignaud .
Moulage en plâtre d'un chapiteau présenté au Louvre. Sur la face principale, Abraham et Isaac sont représentés agenouillés, face à face. Abraham, placé à gauche, s'apprête à sacrifier son fils Isaac. Un ange, placé dans l'angle, pose la main sur l'épaule d'Abraham qui tourne la tête dans sa direction. L'ange, émergeant d'une nuée, lui présente le bélier.
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Au final, nombre de pièces ont été historiquement attribuées à N.D. de la Couldre. Cet engouement pour ces œuvres de la part des collectionneurs privés et des spécialistes des musées sont sans doute une marque de reconnaissance de la qualité artistique indéniable de ce monument. Le départ de certaines sculptures pour des musées américains accroît leur dispersion mais simultanément augmente la renommée du monument.
Toutefois, comme le reconnaît, non sans humour, Maria Cavaillès elle-même," il y a tellement de pierres qu'elles pourraient former … deux façades de deux édifices différents…"
Des analyses comparatives des pierres sculptées apporteront peut-être quelque élément de réponse. En attendant une hypothèse interprétative raisonnable peut être avancée : ces pierres ne proviendraient pas seulement de cette église démantelée mais de différentes églises romans disparues de l'aire parthenaisienne.
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