Heurtoirs d'entrée de porte et images insolites
du quartier de Banzeau à Noirmoutier-en-l'île
Images anciennes et modernes d'un petit patrimoine
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La localisation : Le quartier de Banzeau, à Noirmoutier-en-l'île, est l'un des plus anciens de l'île. Il est situé non loin du château et à proximité de l'église.
Occupé au XI ème siècle par les personnes au service de l'abbaye, il a ensuite abrité les marins au XVII ème siècle.
Quelques maison arborent encore des témoignages visuels d'inspiration marine à l'instar de celui ci-dessous.
4 rue de Banzeau
L'objet : les heurtoirs de portes d'entrées
Si les visiteurs se signalent aujourd'hui par des sonnettes électriques, voire des visiophones, pendant des siècles leur présence aux résidents d'un lieu était annoncée par des heurtoirs de porte ou par de petites cloches.
Ces systèmes mécaniques, à la fois esthétiques et pratiques, apportaient une touche d'élégance et de charme aux entrées.
Indirectement est mis en évidence l'importance du statut social des résidents ; en effet le prix de l'immobilier est le plus élevé del'île et même de toute la Vendée…
Les composants d'un heurtoir de portes d'entrées
Ces heurtoirs, encore appelés marteaux de porte, ornèrent pendant longtemps de grandes ou petites portes d'entrée.
Ce sont des accessoire fixés sur la face extérieure d'une porte d'entrée, à hauteur d'homme, dont une partie est articulée et peut être frappée sur une pièce en métal qui était nommée " le clou " ou directement sur la porte afin d'émettre un son et ainsi permettre aux visiteurs de signaler leur arrivée aux occupants.
La partie mobile, suspendue, prend le plus souvent une forme de marteau. Au XVIe siècle, on recourt aux heurtoirs en forme d’anneau ou de boucle, avec un poids à l’extrémité, pour les portes d’hôtels particuliers et de maisons. .
Un heurtoir est généralement constitué d'un élément mobile, souvent en forme d'anneau, de marteau ou de maillet, et d'une partie immobile sur laquelle est fixé l'élément mobile.
On utilise la partie mobile pour frapper sur la porte ou sur la partie fixe. Les anneaux peuvent aussi servir à tirer la porte. Les heurtoirs sont généralement faits de divers métaux, et peuvent être plus ou moins richement décorés. `
De simple piton au départ l'attache fixée sur la porte est plus ou moins élaborée jusqu’à prendre une forme par exemple de tête de lion. L'élément mobile articulé autour d’un axe inséré dans l’attache constitue le battant.
La partie inférieure de ce dernier comporte une partie plus importante qui frappe le clou de percussion fixé sur la porte.
La pièce métallique fixée sur la porte- le clou - est parfois manquante.
Située sous l'attache - la platine - est un élément facultatif ouvragé de faible épaisseur pouvant venir renforcer l'aspect ornemental. Lorsque la platine est de petite taille elle est dénommée écusson.
Le visiteur saisissait la partie articulée du heurtoir, placé à hauteur d'homme, et donnait des coups sur le clou de percussion. On dit même qu'à la façon d'utiliser cet avertisseur sonore les visiteurs pouvaient être reconnus des occupants des lieux.
Jusqu’au XVIIIe siècle, les heurtoirs étaient réalisés à l’unité par des serruriers. A partir du XIXe siècle, les fondeurs ont reproduit les heurtoirs de manière semi-industrielle, en fonte, en laiton ou en bronze.
A Noirmoutier-en-l'île, on peut penser qu'un artisan maréchal-ferrant, comme il pouvait en exister dans la commune autrefois, pouvait réaliser certaines pièces.