Collégiale Santa María la Real de Sar
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Santiago de Compostela n'est pas le seul monument roman de la ville ( bien que transformée au fil du temps ). En périphérie se trouve la Collégiale de Santa María de Sar, témoin direct de l'influence que la cathédrale était appelée à exercer sur l'art de bâtir de la région.
Construite au XIIe siècle sur les bords de la rivière Sar, c'est, à l'instar de la cathédrale, l'église qui conserve le plus d'éléments de sa construction romane primitive.
Cette église frappe extérieurement par la petite tour de la façade et par les robustes arcs-boutants construits postérieurement pour protéger les murs septentrionaux et éviter leur effondrement. La puissance de ces contreforts n'apparaîtra pas superflue quand on observera, à l'intérieur, le saisissant déversement des piliers sous l'action des poussées exercées par la voûte.
Le bâtiment a été terminé entre 1168 et 1172.
☞L'église
Les arcs-boutants surprennent le visiteur par leurs dimensions.
Malgré les énormes contreforts la porte nord est conservée, austère et élégante.
Similaire à celle de la façade principale cette porte en plein cintre comporte un bandeau-larmier soutenu par des modillons et dispose d'une unique paire de colonnes.
La façade Ouest comporte une petite tour et arcs-boutants ; trois baies ont remplacé les ouvertures primitives.
Deux paires de colonnes supportent les deux voussures en plein cintre.
Détail : plan rapproché sur l 'ornementation des voussures et des chapiteaux.
Belle perspective du chevet vu du Nord lequel montre une abside centrale polygonale et deux absides latérales semi-circulaires. A chacun des angles de l'abside centrale se dresse une colonne.
L'arrondi de l'absidiole Nord est coupé par deux colonnes et percé de deux petites fenêtres.
Un des chapiteaux coiffant les colonnes comporte deux personnages blottis sous des sortes de feuillages.
La lumière pénètre à l'intérieur à travers plusieurs fenêtres latérales et la rosace du portail.
L'arc des fenêtres - certaines sont murées - est formé d'un tore lisse et d'une scorie ornée de boules.
Riche ornementation des corniches aux modillons et chapiteaux au répertoire décoratif varié.
A côté de thèmes végétaux se trouvent des scènes avec des compositions humaines.
Contorsionniste la tête entre les bras et les jambes.
Un chapiteau particulièrement intéressant est celui qui offre une scène pouvant représenter la rivalité entre l'ange et le démon avec la balance entre les deux.
Plan rapproché sur la composition scénique considérée :le personnage de droite difficilement identifiable saisit de sa main gauche la tête d'un homme.
Personnage assis avec un livre sur les genoux.
Elle est caractérisée par un plan basilical à trois nefs séparées par des piliers composés couverts de motifs végétaux, avec des voûtes en berceau renforcées par des arcs-doubleaux.
La nef aux piliers comportant des colonnes adossées.
La déviation marquée des arcs et des colonnes vers l'extérieur attire le regard.
Dans une abside latérale on retrouve saint Jacques en tenue et accessoires de pèlerin.
Les fonts baptismaux, à droite de la porte principale, constituent un élément archéologique intéressant du XIIe siècle.
☞Le cloître
Du cloître il ne reste que l'aile Nord adossée à l'église.
Les autres galeries - vues de la galerie Nord -appartiennent aux XVIIe et XVIIIe siècles.
L'aile conservée de style roman est altérée comme l'église par des contreforts.
Le cloître était l'œuvre de l'atelier de Maître Mateo à la fin du XIIe ou au début du XIIIe siècle.
La corniche est soutenue par des modillons aux motifs végétaux et géométriques
Perspective intérieure sur la colonnade de l'ancien cloître.
La décoration des chapiteaux du cloître, œuvre de l'atelier du maître Mateo, mérite une mention particulière.
Un décor végétal exubérant et varié !!!
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