La tour Gauzlin
Au centre du rez-de-chaussée, sur un des plus beaux chapiteaux, un épisode de l'enfance de Jésus se nuance d'un sens apocalyptique. "Voilà qu'un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph et dit: Lève-toi, prends l'enfant et sa mère, fuis en Egypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle, car Hérode va chercher l'enfant pour le perdre. Et lui se leva, prit de nuit l'enfant et sa mère et se retira en Egypte" (Mtt, II, 13-14).
Or, ici, Marie a l'apparence d'une reine plutôt que d'une femme harassée, fuyant les assassins. Elle est assise face à nous, comme sur un trône, sur ce qui semble être un cheval parfaitement harnaché plutôt qu'un âne. Le cheval marche l'amble, qui est le pas le plus confortable pour les femmes montant en amazone. Cependant, Marie est immobile, les pieds reposant sur un tabouret, signe de souveraineté. Elle est Marie, mais aussi la femme vêtue de soleil qui enfante le Messie et les chrétiens et s'est enfuie au désert (Apoc. XII).
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