BRIE
EGLISE SAINT-MEDARD
L'église Saint-Médard, très austère, a gardé ses caractéristiques du XIe siècle. La chapelle du XVIIe siècle qui se trouve le long du mur sud a été rétrécie en 1905 et elle n'est plus qu'un étroit corridor longeant le chevet à l'intérieur. L'église a été entièrement nettoyée et rejointoyée en 2004.
Elle se présente comme un simple rectangle très allongé de 35m sur 9m à l'extérieur. Elle est constituée d'une nef, d'un sanctuaire droit et d'une abside à fond plat. Les ouvertures, placées très haut dans les murs, sont peu nombreuses compte tenu de la longueur de l'édifice. La plupart des éléments qui la constituent datent des XIe et XIIe siècles. La sacristie qui cache le fond de l'abside à l'extérieur date du XIXe siècle.
Certains spécialistes datent le clocher carré situé au-dessus du sanctuaire du XIIe siècle. Toutefois d'autres pensent qu'il pourrait dater du XIe siècle et avoir été renforcé au XIIe siècle.
Dans le mur intérieur sud de la nef se trouvent deux enfeus. Le sarcophage du premier est resté en place, sous un arc dépourvu de colonnettes. Le couvercle est orné d'une croix entourée d'un cercle et d'un étrange symbole. Ce pourrait être le tombeau d'un prêtre.
Le second enfeu présente un arc soutenu, de chaque côté, par deux colonnettes à chapiteaux. Le rouleau est cerné par une moulure saillante sur laquelle figurent des fleurs et une petite tête humaine. Le sarcophage a disparu mais la base présente des reliefs intéressants. La partie supérieure est constituée d'une longue pierre ornée de petits arcs en plein cintre, surmontée d'un rang de palmettes faisant suite à une sorte de croix grecque ornée de tiges végétales. Ce relief pourrait être un fragment de sarcophage mérovingien. En-dessous, trois pierres présentent des rangs d'étoiles à huit branches inscrites dans des carrés et entourant des arcs brisés à fond lisse. Ces fragments, plus tardifs que les précédents, pourraient avoir appartenu à un autel ou un chancel. Ils ont été brisés du côté droit pour faire place à un bénitier.
Sur l'une des grosses pierres taillées servant d'assise à la table d'autel située dans le sanctuaire, on peut voir un très bel entrelacs.
Les chapiteaux sont rares. A droite du portail, le chapiteau de la seule colonnette demeurant en place représente une fleur, ou une feuille de figuier, très stylisée et sculptée de façon très fruste. A l'intérieur, le décor est très simple dans le sanctuaire et l'abside, et parfois postérieur à l'époque romane.
Les fonts baptismaux consistent en une cuve à peu près hémisphérique ornée de godrons obtenus par incision. Au-dessus, la margelle, légèrement saillante par rapport aux godrons, est parcourue à l'intérieur par une fine incision.