Les stalles du XIIIe siècle
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A l'intérieur du chœur les chanoines, chargés de la prière au nom de l'Église, se réunissaient dans les stalles aux différentes heures de la journée.
L’un des ensembles mobiliers le plus important de la cathédrale correspond sans aucun doute aux stalles du chœur, classées au titre des Monuments historiques en 1908. Elles se composent de 74 stalles en chêne, réparties en deux rangées, qui se font face dans le chœur de la cathédrale. A l’origine, elles faisaient partie d’un ensemble plus important. Datant des années 1240 elles seraient les plus anciennes conservées en France (voire en Europe). Elles ont été mises en place sous l'épiscopat de Jean de Melun (1235-1257).
C’est tout en haut des dossiers que se situent des sculptures exceptionnelles, dans les écoinçons, c’est-à-dire entre les arcs qui délimitent chaque dossier. Un écoinçon sur deux est orné d’un ange, qui tient une couronne de chaque côté. En alternance avec les anges figurent des personnages, des scènes de la vie quotidienne, des motifs allégoriques, des créatures monstrueuses, des animaux.
THEMES DES ECOINCONS NORD
Deux étranges créatures monstrueuses dont une dispose d'une tête humaine sous chaperon.
Un centaure-sagittaire.
Un animal monstrueux avant-corps de la gent ailée et arrière-train de cheval.
Phénix dans les flammes.
Un masque feuillu encore appelé " homme vert ".
Face à face de dragons entrelacés à la queue nouée.
Un visage d'homme portant barbe et capuche émergeant de feuillages.
Félin attrapant un rongeur par le cou.
Chauve-souris ailes écartées.
Vierge à l'Enfant sculptée dans un ange dont il ne subsiste que les bras tenant les couronnes.
Ange portant une couronne et un coq élégant.
THEMES DES ECOINCONS SUD
L'ange à gauche des stalles sud porte une seule couronne ; toujours la même disposition alternée d'anges et de sujets.
Lion aux prises avec un dragon.
Deux avant-corps opposés de chiens.
Corps à corps de deux hommes.
Abattage d'un cochon à la hache.
Un architecte devant sa table de travail avec ses instruments : un niveau ( avec fil à plomb ), une équerre et un compas ayant perdu une branche.
Une femme assise sur un tabouret devant son trésor si débordant de pièces que le couvercle ne peut être fermé. Elle tient une coupe et dans son dos un sac bien rond est accroché ; une symbolisation de l'avarice.
Un cavalier désarçonné de son cheval à la belle queue en panache: la tête près du sol et les muscles fessiers reposant encore sur la selle : une évocation de l'orgueil.
Un ange pointant du doigt l'oreille d'un vieil homme barbu coupant une boule de pain ; au second plan un panier rempli de pains ; une évocation de la charité.
Basilic caparaçonné.
Dans un verger un homme et une créature monstrueuse croquant un fruit.
QUELQUES ANGES
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Tous les écoinçons impairs, des anges portent deux couronnes. Si les caractéristiques générales des anges sont analogues on observera notamment les dispositions diverses des doigt et les vêtements.
QUELQUES MISERICORDES
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Les miséricordes se présentent sous la forme de petites consoles fixées à la partie inférieure du siège pliant d'une stalle de chœur. Elle permettent aux clercs et moines qui participent aux offices divins de prendre appui sur elles lorsqu'ils se tiennent debout et que leurs sièges sont relevés.
Aux masques variés précédents il faut ajouter un " homme vert ".
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