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Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, Poitiers
Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, Poitiers
  • © Janvier 2023 joël jalladeau Courriel 0

Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul, Poitiers

A la découverte de l'intérieur
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L’intérieur est divisé en trois vaisseaux de hauteur presque égale, par des piles cruciformes, et il est couvert par des voûtes
fortement bombées, dites angevines.
Ces voûtes ont évolué au cours du chantier : elles sont quadripartites et à grosses ogives portant les voûtains pour les plus
anciennes (travées du chœur et bras sud), divisées en huit parties et à nervures minces insérées dans les voûtains par la suite.


Aperçu des trois nefs depuis l'entrée principale occidentale. L'édifice s'apparente aux églises-halles par sa division en trois vaisseaux de hauteur assez peu différente.

Les voûtes

Le voûtement réalisé à l'Est lors de la première phase de construction du chœur et du croisillon Sud.


Voûtes sur plan carré présentant des nervures épaisses à quatre branches dépourvues de clés ; elles sont l'œuvre d'une première campagne de construction.



Aperçu comparatif du voûtement des deux périodes de construction.


Nervures à huit branches fines de la deuxième phase de construction.



Perspective sur le voûtement des travées suivantes.

Les clés de voûte

Couronnées d'un oculus, les voûtes reposent sur des chapiteaux ornés de végétaux.



Clé de voûte avec le Christ.


Clé de voûte avec l'Agneau.



Clé de voûte avec la Vierge à l'Enfant.


Clé de voûte avec saint Pierre tenant traditionnellement sa clé.



Clé de voûte avec saint Paul.



Clés de voûte avec un ange porteur de croix.



Oculus de la croisée du transept orné de nombreux petits personnages.


Détail : Anges réalisés en bustes.


Exemples savoureux de clés de liernes.

Les chapiteaux des piles

Alors que les motifs figuratifs s'observent surtout sur les modillons et les petites corbeilles de la corniche ceinturant l'édifice, le règne végétal marque les grands chapiteaux des piles engagées ou isolées de la nef.
De plus, l 'époque de la réalisation des corbeilles des chapiteaux se reconnaît au type de feuillage qui se modifie avec l'évolution du chantier de construction qui a progressé d'est en ouest.

Nous présenterons la succession des chapiteaux tels qu'ils se présentent,
côté nord de la nef, depuis le chevet vers la façade occidentale.



Chapiteaux des piles engagées orientales.


Chapiteaux de la travée VIII.


Les chapiteaux séparant la travée VII de la travée VIII disposent de corbeilles à la composition hétérogène : des feuilles lisses entre des corbeilles constituées de trois rangées de feuilles épineuses.


Les chapiteaux de la pile isolée séparant la travée VI de la travée VII - comportent des feuilles d'eau très simples vigoureusement retournées à leur partie supérieure.


Les piles du vaisseau à l'entrée du transept ( en V ).

Les chapiteaux sont à crochets végétaux en grosses boules reproduits avec des variantes sur les corbeilles suivantes.



Les chapiteaux entre les travées IV et V.



Les chapiteaux entre les travées III et IV se distinguent non seulement par leurs motifs feuillus mais par la présence de créatures fantastiques.


Détail. Corbeille comportant un rare décor de gros oiseaux monstrueux dans un décor végétal.


Chapiteaux entre les travées II et III. L'importance des tailloirs moulurés s'impose au regard par rapport à celle plus modérée des chapiteaux suivants.



Entre les travées I et II, les derniers chapiteaux sculptés - les plus proches de la façade occidentale - comportent un tailloir de dimension réduite et une corbeille constituée de jolis feuillages réalistes.




Les orgues figurent parmi les éléments les plus remarquables de la cathédrale.
La tribune fut construite à partir de 1777; le buffet sculpté est commandé en 1786 et est installé en février 1791.
L'instrument est dû au facteur d'orgue parisien François-Henri Clicquot .

Les " atlantes "


Lorsque l'on vient d’entrer par les portails occidentaux l’attention est attirée par les arcs et chapiteaux de part et d’autre des premières travées.


Les yeux levés, il ne faut pas manquer de repérer les étonnants personnages dont le corps peint se prolonge d’une tête sculptée qui émerge des murs au pied des arcs : ces « atlantes » semblent supporter les arcs des voûtes sur leurs épaules.



Roi levant l'index et tenant dans son autre main son épée tournée vers le haut.


Personnage main sur la hanche semble supporter aisément sa charge sur l'épaule.
Au-dessus de ses pommettes rouges ses yeux regardent-ils le roi - ci-dessus - érigé en face de lui ?


Vue d'ensemble d'un arc avec deux nouvelles créatures-atlantes.


Personnage s'aidant de la main pour maintenir son fardeau sur l'épaule/
atlante entièrement peint paraissant se déplacer d'un bon pas les mains sur les hanches


Vue d'ensemble d'un autre arc avec deux nouveaux personnages-atlantes.

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Un homme peint portant bliaud semble supporter sa charge qu'il maintient de son bras gauche/Autre atlante mains sur les hanches et regardant la voûte.


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De chaque côté du buffet d'orgue on observe un jeune homme souriant face à une tête couronnée âgée.

Des tracés singuliers



Représentation d'un labyrinthe, sur le mur du collatéral nord au-dessus de la banquette de la nef à proximité de la porte Saint-Michel.


Inscription gravée à la clé de voûte de la dernière travée " est " du vaisseau central.
Les chercheurs s'accordent pour y lire une date :
1167.
En revanche, l'enchaînement des lettres entre la clé de voûte et les tores fait l'objet d'interprétations différentes.
( Vincent Debiais, op.cit. 2013, p. 101 )



Inscription de la dernière travée " est " du collatéral sud à la droite de l'inscription précédente portant la date 1167.
Les quatre lettres
A.D.A.M. évoquent elles le nom d'un architecte ou font-elles écho à une réflexion théologique ?
( Cécile Treffort,
op.cit. 2013, p. 103 ).


Exemples de marques lapidaires de tailleurs de pierre et de maçons sur divers murs de la nef.
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