Des caselles du Périgord Noir et des Causses du Quercy

Aperçu de quelques caselles du Périgord Noir
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☞La vallée du Ceou

La mise en culture des terres et la plantation des vignes commencent par un défrichement des terres et l'épierrage, puis il y a élaboration des murs qui entourent le parcellaire et limitent les chemins d'accès (chemins creux) . Dans ces murs sont souvent inscrites une ou plusieurs guérites. Tous les matériaux de ces éléments de construction qui vont façonner le paysage agricole proviennent directement des premières couches rocheuses des sols.
L'histoire agricole du XIXe siècle a façonné des paysages conspués de vignes et de terres travaillées, de cabanes, de murailles, de guérites, de tas de pierres. Une multitude de chemins reliaient les hommes à leurs champs ou à leurs vignes.

La vallée du Céou, durant des siècles et jusqu'à l'arrivée du phylloxera en 1880, fut une région viticole. Après la disparition du vignoble, le maquis a retrouvé ses droits en une centaine d'années et le paysage s'est refermé. Encore plus tard, l’apparition du fil barbelé puis du grillage pour les clôtures a abouti au paysage que l'on connaît aujourd'hui.

Sur le territoire de Daglan, on a pu dénombrer encore aujourd'hui de l'ordre de 150 cabanes en pierre sèche dont deux répertoriées au registre supplémentaire des Monuments historiques.

Maison de la pierre sèche à Daglan.

Caselle reconstituée avec un double toit. Cela permettait de faciliter les réparations des pierres du toit extérieur plus fragilisées par les intempéries sans que l'intérieur soit exposé.

Construction de plan carré avec voûte à quatre pans.

De l’intérieur, la toiture est aussi étonnante que vue de dehors. Posées à l’horizontale et insérées les unes dans les autres, les pierres tourbillonnent en un mouvement qui va en se refermant vers le sommet. Cette ingénieuse technique de construction repose avant tout sur un jeu d’équilibre. Ni ciment, ni charpente ne soutiennent la toiture qui repose entièrement sur les murs construits au préalable. Elle ne doit donc peser ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur afin de ne pas s’effondrer. Elle est ensuite recouverte de lauzes qui font tout le charme de la caselle.

Vue en contre-plongée de la voûte.
Découvrir de l'intérieur ces constructions permet d'apprécier le savoir-faire des bâtisseurs non diplômés d'architecture…

Structure en encorbellement de la toiture.

Une dalle plate et carrée ferme le sommet.


Un linteau en bois ou en pierre épaisse permet de faire la jonction entre les murs au niveau des ouvertures.
Entrée d'une caselle de plan carré avec une poutre en bois comme linteau.

Cabane avec linteau en pierre.

Détail d'un encadrement d'entrée de cabane maçonnée à sec. Les jambages sont constitués de moellons divers.


Cliché permettant de voir la rive saillante.

La toiture disparaît ici sous les mousses…

Caselle de type circulaire à allure d'igloo. Construction très simple utilisée peut-être uniquement pour le stockage d'outils ou pour les guetteurs qui devaient surveiller les vignes.


Petite construction servant pour des petits animaux (chien ?).
Certaines ont une entrée plus haute que celle des autres constructions ayant pu servi d'abri pour un âne.


Ancien chemin creux bordé de murailles entre les parcelles de vigne.


Petit abri le long d'un mur de parcelle.

Crédit photo : J.M. Caron
https://pierre-seche.com/etude/cabane-triple-de-la-combe-du-rat.html/

Si nombre de cabanes sont circulaires, d’autres, plus rarement, sont irrégulières comme celle-ci constituée de" trois pièces".

Il s'agit de la caselle de la Combe-du-Rat. Elle a été bâtie en plusieurs fois. Chaque cellule est indépendante.

Les trois cellules reliées par des couloirs ont été bâties successivement A puis B puis C. Deux pièces sont circulaires et une tend vers un plan triangulaire, comme le montre l'étude réalisée par Pascal Fournigault cité par J.M. Caron, (2022, p. 78).
Les passages de l’une à l’autre semblent montrer, soutiennent les spécialistes, qu’elles ont été prévues toutes les trois dès le début de la construction mais les murs porteurs ainsi que les voûtes ont été édifiés l’un après l’autre.

Edifiées en pierres de calcaire blanc, plates, les plus belles étant réservées aux angles dont voici l'entrée rectangulaire en élévation.

Vue partielle de la cabane " détoiturée" selon l'expression de Christian Lassure (2004). Cette grande construction périgourdine a été délestée de la toiture de lauzes prévue à l’origine par son constructeur.

Un petit regard percé dans la muraille.


Une autre caselle en très mauvais état sise dans la commune de Daglan.

Caselle, enfouie sous la végétation, édifiée en pierre de meulière sur le plateau de Domme.
Ces cabanes servaient d'abris pour les ouvriers travaillant dans les anciennes carrières de pierre de meulière typique du plateau de Domme.

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