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Une cabane en pierre sèche appelée caborne  dans la vallée des Buis
Une cabane en pierre sèche appelée caborne  dans la vallée des Buis
  • © Juillet 2023 joël jalladeau Courriel 0

Une cabane en pierre sèche appelée caborne dans la vallée des Buis

Buxerolles dispose d'un patrimoine paysager et naturel classé en Zone Naturelle d'Intérêt Floristique et Faunistique: la vallée des Buis, la vallée au Lion et la vallée au Lait. En parcourant les voies et sentiers de ces sites pour admirer les fleurs et les papillons votre regard sera attiré par des tas de pierres sommeillant sous le soleil. Ce sont ces derniers - inhabituels et de ce fait insolites - qui retiendront cette fois notre attention.
1° Ces pierriers dénommés localement " chirons" ne sont pas le fait des seuls phénomènes géologiques mais le résultat des activités humaines d'un temps aujourd'hui révolu.
A l'intérieur de ces murs on observe parfois la présence des vestiges de petits édifices en pierre sèche. Liés originellement à la conquête paysanne du sol, notamment durant la majeure partie du XIXe siècle, ils ont depuis longtemps perdu leur fonction; en conséquence, n'ayant plus été entretenus, ils sont tombés en ruines. Une association " Buxerolles Vallée Nature " entreprend de reconstruire une de ces petites constructions appelées dans la région " cabornes ".
3° La caborne n'est pas un phénomène isolé mais, en fait, s'inscrit dans une
tradition constructive de la cabane en pierre sèche.


Un aller-retour rapide pour observer une ancienne caborne en cours de réhabilitation peut être effectué.
Pour cela on peut descendre la voie en pente raide au n° 77 de la route de la Vallée vers la petite zone de stationnement.


Pour gravir le coteau, en prenant à gauche du petit parking aménagé, vous parviendrez au petit édifice en cours de restauration ; au terme d'un parcours de quelques 1500 mètres vous retrouverez votre point de départ après être passé près d'un domaine des chèvres et des béliers en eco-pâturage.

🟠 " Des pierres en héritage : les " chirons "



Dans les vallées sèches des Buis, au Lion et au Lait le promeneur se déplace fréquemment entre des monticules de pierre. Ce simple constat s'explique par certaines pratiques historiques.
Lorsque la terre peut avoir une certaine fertilité mais qu'elle est rare du fait de l'affleurement de bancs de calcaire les paysans ont dû enlever les pierres pour en tirer parti. L'épierrement de ces terres était une pratique nécessaire consistant à éliminer au fil des ans de plus en plus de pierres.
Nombre de champs et de coteaux couverts par des pelouses calcicoles dans ce secteur sont ainsi le résultat d'un épierrement afin de rendre et de conserver arable la terre.

Le chiron est ainsi un terme local poitevin pour désigner un pierrier. Les petites constructions en pierre - murets entourant les cultures ( céréales, vignobles… ), abris champêtres- sont issues de la mise en culture de terrains où la roche est affleurante.
Afin de conserver la mémoire de ceux qui cultivaient les terrains des vallées et des pelouses calcicoles des coteaux quelques chirons remarquables peuvent être présentés.



Tas d'épierrement dans un espace
retourné à la friche. Il faut bien penser que chaque pierre a été soulevée par une main et a été transportée jusque-là…


Enormes amoncellements de pierres
enfouis sous les ronces, le lierre, la mousse et les arbustes.


Regroupement au même endroit du matériau d'épierrage d'une ou plusieurs parcelles.
Construire des murs était une bonne façon façon de ne pas perdre de terrain tout en délimitant les espaces de vigne ou de culture.


Les longs murs de pierre qui enserraient autrefois les parcelles sont aujourd'hui envahis par la végétation.


Aménagements en pierre sèche de champs cultivés et de voies de cheminement.


De nombreux murets séparaient les anciens vignobles des coteaux ; ils délimitaient les parcelles et retenaient la terre.


🟠 La caborne, une cabane en pierre sèche de la vallée des Buis


Promeneurs amateurs de paysage naturel sur un des coteaux de la vallée des Buis avant de poursuivre votre chemin prenez le temps de dépasser ce qui peut vous paraître à première vue, qu' un simple amoncellement de pierres de plus, enfoui sous les ronces, le lierre et les arbustes.

Arrêtez-vous : vous êtes devant un témoin de l'identité locale : ces vestiges d'une construction en pierres sont ceux d'une ancienne " caborne ".




" Caborne, " devenue inutile, tombée dans l'oubli tu croulais sous le poids des ans tant et si bien que ta voûte a fini par s'effondrer et humble monceau de pierres tu es devenue.
Le hasard a fait que tu as attiré le regard d'une promeneuse. Des hommes de bonne volonté et de talent, habiles de leurs mains, essaient avec persévérance et amour de te redonner une nouvelle jeunesse.
Le temps venu passants et curieux feront halte ravis de découvrir un savoir-faire ancestral réhabilité.






Chantier de r
estauration de la caborne par l’association Buxerolles Vallées et Nature.
Crédit photo : https://www.facebook.com/228608387625320/posts/1318873631932118/

Après des opérations de débroussaillage ( janvier 2022 ) les travaux se poursuivent par le déblaiement et le classement des pierres préalables à l'élévation des murs.

( Pour tout renseignement sur ce chantier on peut prendre contact auprès de Bernard Pasquet au 06 88 123 146 ou au 06.08.94.31.00 ; par mail : bvn86180@gmail.com )


Cette construction semble avoir été liée à l'activité viticole. Selon le président de BVN, Bernard Pasquet, " le vigneron y trouvait refuge contre les intempéries et y rangeait ses outils ». Il rappelle, d'ailleurs, qu'au " Moyen Âge, le vignoble était très présent sur le territoire de Buxerolles. Il recouvrait surtout le nord d’une ligne reliant Lessart à La Caborne," ( La Nouvelle République 21/08/2022 ).


Etat de la caborne en cours de réhabilitation ( juillet 2023 ).



Les appellations vernaculaires sont celles qui étaient utilisées dans un territoire plus ou moins étendu pouvant être une commune, un « pays », une région, voire une aire plus ou moins vaste et ont survécu au-delà de la période d'utilisation de ces édifices.
Ainsi parle-t-on de Caborne dans notre aire du Poitou. ( Caborne ou caborgne est aussi un des noms des cabanes en pierre sèche de Poleymieux-au-Mont-d’O, proches de la Métropole lyonnaise).

Dans les causses quercinois de la vallée du Lot c'est l'appellation caselle ou cazelle qui désigne la cabane en pierre sèche.
On aurait de même borie, cabotte en Provence, orris dans les Pyrénées, gariotte dans le Périgord, cabotte en Bourgogne…

Ces différentes appellations données à ces petits édifices selon le lieu de leur implantation s'inscrivent dans un même mouvement de construction affectant diverses régions et font en fait référence au même objet.

L' appellation générique acceptée par tous, indépendamment du lieu où se trouvent ces constructions, est le terme cabane de pierre(s) sèche(s) ou en pierre(s) sèche(s).
Le terme de « cabane » caractérise le niveau socio-économique de la construction réalisée par les groupes sociaux qui les ont construites et utilisées. Elles ressortissent à une architecture populaire, du fait de l'origine sociale de leurs bâtisseurs et utilisateurs : le petit peuple des campagnes. C'est dire qu'elles relèvent d'une conception purement campagnarde puisque réalisées sans l'œuvre d'architecte..

La qualification « en pierre(s) sèche(s) » indique, d'une part, le matériau employé : la pierre tirée du sol lors de la création de champs ou à l'occasion des activités agricoles et, d'autre part, la technique de mise en œuvre, la maçonnerie à sec, c'est-à-dire sans mortier susceptible de faire prise.



L'ouvrage en cours de construction sur un plan circulaire on commence par les pierres du mur placées horizontalement par rangées successives. On superpose patiemment et judicieusement des pierres calcaires de différents calibres en n’utilisant que de la pierre seule sans aucun liant pour l’unir aux autres.
Les murs seront support du poids et de la poussée du toit. Une fois les murs montés à la hauteur souhaitée, la pose du
toit à encorbellement pourra débuter.


Le projet finalisé. @ Cliché réalisé à partir du panneau BVN sur le site.

La caborne prenant forme il va falloir, une fois les murs entièrement élevés à la hauteur souhaitée, réaliser la toiture conique en pierre sèche comme autrefois. Pour rendre à la cabane sa configuration et sa fonction originelles, il va falloir édifier une voûte toujours sans mortier et sans le soutien d'un cintre de charpente.



Vue plongeante sur l'édifice en cours de construction.

L'originalité architecturale de ce type de cabanes en pierre sèche est d'associer à la maçonnerie à sec, un systèmes de couvrement bien déterminé : la voûte dite à encorbellement. La difficulté de cette méthode de construction réside dans le fait que la toiture, pour ne pas s'effondrer, ne doit peser ni vers l’intérieur ni vers l’extérieur.




Lorsque le savoir-faire ancestral est à retrouver empruntons à une cabane de berger du Poitou voisine déjà restaurée ( Aslonnes ) sa structure.

Une vue d'ensemble extérieure de la toiture montre que, posées à l’horizontale et insérées les unes dans les autres les pierres plates se superposent afin de constituer une couverture qui se rejoint au fur et à mesure de la montée. Les pierres paraissent tourbillonner en un mouvement qui va en se refermant vers le sommet. Cette ingénieuse technique de construction repose avant tout sur un jeu d’équilibre. Ni ciment, ni charpente ne soutiennent la toiture qui repose entièrement sur les murs construits au préalable.

" L'encorbellement " est un principe de construction qui permet de couvrir un espace sans l'aide d'une charpente. Il consiste à disposer les pierres de chaque assise en léger surplomb par rapport à celles de l'assise inférieure. Chaque niveau doit déborder légèrement sur celui de dessous. Pour que celui-ci conserve son équilibre il était indispensable de compenser le surplomb et les pierres de la voûte devaient peser davantage vers l'extérieur de l'édifice.
Il semble que pour obtenir la solidité idéale le dépassement doit être de 1/3-2/3 : un tiers pour le porte-à-faux dans le vide, deux tiers pour le contrepoids nécessaire à la stabilité d'après l'expérience de certains ( @Esprit de pays ).


Sur ce plan de base circulaire, les assises successives vont progressivement tendre à se rejoindre, une dalle terminale coiffant le sommet.
De l’intérieur, la toiture terminée est aussi étonnante que vue de dehors : un jeu de pierres semblant tourbillonner saisit le regard.

Quant au linteau de l'accès d'entrée Il peut s'agir d'une grande dalle posée à plat, en saillie ou non.

🟠 De l'abandon et l'oubli à l'engouement pour la pierre sèche
A l'abandon puisqu'elles ont perdu leur utilité les cabanes en pierre sèche reviennent pourtant aujourd’hui à la mode. La tradition constructive de telles cabanes couvre de nombreuses régions françaises sous des formes et des appellations diverses.

L'extension géographique de ces cabanes a été cartographiée pour la première fois en 1978 par C. Lassure et M. Rouvière du Centre d'étude et de recherche de ce type d'architecture, puis actualisée jusqu'en 2005. Maisons Paysannes de France en Limousin – juillet 2012 Les départements et zones d'implantation identifiés seraient d'après ces auteurs, au nombre de 52, sur un territoire couvrant les 2/3 du sud de la France (de la Bourgogne à la Provence et aux Pyrénées).

On assiste, ici et là, à une nouvelle floraison, non seulement d’édifices, mais de chantiers de restauration, voire même à l'instauration de circuits de découverte.
Afin de montrer que l'œuvre de restauration de la caborne de la vallée des Buis s'inscrit dans un ample mouvement généralisé de réhabilitation géographique une brève et partielle évocation de la tradition constructive des cabanes en pierre sèche n'est pas inutile, d'abord, en rappelant l'existence d'une cabane de berger dans une commune de la Vienne, puis avec des exemple de l'architecture de la pierre sèche pris dans le royaume de la pierre que sont les causses du Lot.

Cet ancrage local mettant en évidence des aspects architecturaux territoriaux souligne, s'il le fallait, le caractère vernaculaire de la construction des cabanes en pierre sèche.



* Une cabane de berger à Aslonnes, 86340
Située à environ un kilomètre à l’ouest du bourg elle apparaît à quelques dizaines de mètres d'un chemin vicinal de terre allant de Aslonnes à Jouarenne. Sa construction remonterait au XIXème siècle.
Installée sur d'anciennes vignes, elle servait autrefois d'abri aux vignerons.
Cette cabane a été remarquablement bien restaurée par une association locale, l'A.R.B.A.T.I.

Si leurs constructeurs furent des paysans, leurs derniers utilisateurs furent des bergers, lorsque l'agriculture a évolué et que l'élevage a pris le dessus sur les cultures, d’où leur appellation actuelle : les cabanes de bergers.





Une des neuf cabanes circulaires en pierres sèches à voute en tas de charge de ce secteur du Poitou protégée par un muret lui aussi en pierres sèches.


Elle épouse la forme du terrain, érigée dans l'encoignure de murets.


Elle dispose d'un jour latéral.


Entrée rectangulaire avec linteau en pierre.


Détail de la voûte de la cabane dite en tas de charge…

… que vient coiffer une dalle terminale quasi rectangulaire.

* Des cazelles du Quercy

Un temps abandonnées les cazelles ( ou caselles ) font l'objet d'un regain d'intérêt de la part d'associations de sauvegarde ou de collectivités locales.
Depuis ces dernières décennies des efforts de préservation sont menés en faveur de ces constructions en pierre sèche. Certaines ont été restaurées, d'autres reconstruites.

Des circuits pédestres sont même proposés afin de faire mieux connaître les cabanes tels l
es circuits des cazelles de Marcilhac-sur-Celé et de Saint-Pierre Toirac ( Lot, 46 ).
Tout au long des itinéraires, de nombreuses cabanes en pierre sèche, emblématiques de la région, témoignent du savoir-faire ancestral. Les petits édifices en pierre sèche prennent des formes variées selon les secteurs : base ronde et toit conique ou toit en cloche, base carrée et toit pyramidal…En voici quelques exemples à titre de comparaison avec nos cabanes du Poitou.


La plupart des cazelles sont circulaires, d’autres sont irrégulières, carrées ou rectangulaires.


Linteau en pierre.


Linteau en bois et jambages réalisés en gros blocs taillés.





L'intérieur de certaines cabanes comportent parfois des poutres en bois fixées à mi-hauteur afin de retenir le fourrage en réserve. Le plupart des cabanes ne sont dotées d'aucun emménagement intérieur mais on trouve des exceptions comme ici avec la présence de banquettes.


Certaines cazelles sont à plan de base carré.


La cazelle de Nouel ( entre Lalbenque et Cahors ) est un des rares exemples locaux de cabane sèche à haut toit pointu.
Si les cazelles sont généralement de taille modeste, celle-ci est très grande ; une trentaine de brebis pouvaient y trouver refuge en cas d'e fortes intempéries sur le causse ou y être rassemblées pour les soins et le comptage.


Conclusion

Après avoir connu l’abandon, l’oubli, les cabanes en pierre sèche sont aujourd’hui à la mode. On assiste à une nouvelle floraison, non seulement d’édifices, mais de chantiers de restauration, de circuits de découverte, de maisons et de conservatoires de la pierre sèche, d'études et…de pages Internet. La maçonnerie à sec vient même d'être reconnue par l'UNESCO comme représentative du “Patrimoine culturel immatériel de l’Humanité” en novembre 2018 sous la dénomination “Art de la construction en pierre sèche : savoir-faire et techniques”.

À l’écart du riche patrimoine bâti du Poitou, les cabanes en pierre sèche en cours de restauration comme celle de la vallée des Buis ou déjà réhabilitées comme celle d'Aslonnes se dressent, discrètes et modestes, en témoins de l'architecture passée de nos campagnes.

Grâce aux efforts de l'association BVN ces vestiges réhabilités d'une ancienne caborne permettront l'installation d'un circuit piétonnier permettant de découvrir ainsi un élément architectural hérité typique et trop oublié : les cabanes en pierre sèche. Ce voyage dans le temps, entre vignes et céréales, permettra aussi de mieux connaître le patrimoine local agro-pastoral et d'en accroître l'attractivité.
Reconstruits ou restaurés ces abris en pierres sèches n'ont bien sûr plus d'utilité mais ces témoins du savoir-faire ancestral font partie de l'identité culturelle locale. A ce titre la sauvegarde d'une architecture vernaculaire issue d'un savoir-faire populaire s'impose.
Malgré la modernité, laissons à nos enfants des souvenirs remarquables de la ruralité.

Repères bibliographiques et numériques
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* Buxerolles mag, Juillet à septembre 2023

Célia Florczyk. A la découverte des vallées sèches.

* Buxerolles Vallées Nature

https://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/commune/buxerolles/buxerolles-la-caborne-bientot-restauree

* Buxerolles Vallées Nature

https://www.facebook.com/228608387625320/posts/1318873631932118/

https://www.facebook.com/photo/?fbid=1332136143939200&set=pcb.1332137453939069

* Esprit de pays. Cabanes en pierres sèches Périgord

https://espritdepays.com/patrimoines-en-perigord/patrimoine-bati-du-perigord/cabanes-en-pierre-seche-perigord/differentes-formes-de-cabanes-pierre-seche

*
Emma Lanfredi. La sauvegarde d’une architecture vernaculaire issue d’un savoir-faire populaire. Mémoire Master 1 CRBC – Paris Panthéon-Sorbonne, 2021.

* Christian Lassure. Le nom des cabanes en pierre sèche
https://www.pierreseche.com/terminologie_des_cabanes_en_pierre_seche.html

* Christian Lassure et Dominique Reperant. Cabanes en pierre sèche de France, Aix en Provence, Edisud, 2004.

* Christian Lassure, La Pierre sèche, mode d'emploi, Eyrolles, 2008, 72 p

* Christian Lassure. L'architecture rurale en pierre sèche, T. 1, Paris, 1977


* C.hristian Lassure et M. Rouvière. Maisons Paysannes de France en Limousin – juillet 2012


* Fédération française des professionnels de la pierre sèche.

https://www.professionnels-pierre-seche.com/

* Wikipedia. Cabane en pierre sèche

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cabane_en_pierre_s%C3%A8che

* Valoriser le patrimoine naturel, humain et architectural en Dordogne-Périgord

https://espritdepays.com/patrimoines-en-perigord/patrimoine-bati-du-perigord/cabanes-en-pierre-seche-perigord/differentes-formes-de-cabanes-pierre-seche

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