Les fresques de la crypte
de l'église de Gargilesse, Indre
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L'église de Gargilesse ( XIIe siècle ) s'élève sur une butte qui domine le cours de la rivière qui a donné son nom au village.
La croisée est surmontée par un petit clocher de plan carré dont chaque face comporte des arcades légèrement brisées. A noter l'adjonction probablement récente d'un curieux clocheton.
Le transept est peu saillant.
L'église se compose de deux parties différentes : l'église proprement dite disposant d'un bel ensemble de chapiteaux et une crypte ou chapelle souterraine avec ses peintures murales. Ce sont celles-ci qui retiendront ici notre attention.
Sous le chevet de l'église haute prend place une chapelle souterraine ( crypte ) dont les voûtes d'arêtes et les pilastres sont ornées de peintures murales des XIIIe, XVe et XVIe siècles.
La crypte telle qu'on la découvre au bas des escaliers Sud : un transept voûté et une abside centrale entourée de deux absidioles.
Vue d'ensemble de l'abside et de ses fresques du XIIIe siècle.
Des peintures du XVe siècle viendront ensuite se surajouter aux compositions initiale.
Les fresques absidiales côté Nord.
L'Annonciation et la Visitation.
A droite de Marie saluant Elisabeth l'artiste a ajouté en plus une autre femme également nimbée ; ce ne serait donc pas une servante.
L'Adoration des Mages couronnés comme Marie.
Les deux mages debout pointent du doigt l'index vers l'étoile qui les as guidés.
Détail : Jésus sur les genoux de Marie tient le Livre de la main droite et de l'autre bénit le premier mage agenouillé qui lui offre ses présents..
Sous le tableau de l'Adoration des Mages on observe une curieuse composition scénique ; un personnage assis tient en mains trois chevaux magnifiquement harnachés des sages venant présenter l'or, l'encens et la myrrhe en signe d'hommage.
Détail : Galopin semble être la dénomination de cet écuyer le regard fixe, les yeux grand ouverts et tenant les rênes des chevaux dans sa main en attendant le retour des mages.
Deux scènes sur ce tableau.
A gauche, un ange pointant du doigt le visage de Joseph endormi lui révèle en songe d'emmener L'Enfant et sa mère en Egypte.
Le palmier s'incline donnant ses fruits à Marie et Joseph.
Au berceau de la voûte de l'abside une composition scénique associe au Christ de l'Apocalypse une représentation de la résurrection des morts.
Détail : dans une mandorle le Christ de Justice, l'épée à deux tranchants dans la bouche, lève les mains portant les plaies de la crucifixion, vers les cieux.
De la résurrection des morts.
Marie et saint Jean auréolés, le regard tourné vers le Christ, ont les mains jointes en signe d'intercession.
Détail : Au son des trompes les ressuscités sortent de leurs tombeaux levant les mains vers le ciel.
Détail : Au son des trompes, alors que les ressuscités lèvent le couvercle de leurs tombeaux, saint Pierre - reconnaissable à sa clef - et les autres apôtres s'avancent pieds nus, le regard tourné vers le Christ.
Sur ces peintures murales du XIIIe siècle viendront se greffer des peintures du XVe siècle.
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