Michel MAUPOIX a recensé 116 édifices répartis sur l'ensemble du territoire de l'Indre qui possèdent des peintures murales. Ce qui lui permet d'écrire que " du XIe au XXe siècle, toutes les époques et tous les styles sont représentés montrant l'attachement du Berry aux arts de la couleur ". Nous retiendrons naturellement ici les peintures rurales romanes avec quelques prolongements éventuels.
Dans l’histoire de la peinture murale médiévale, certaines de ces églises berrichonnes tiennent une place non négligeable dans l'histoire de l'art de notre pays. Au tournant du XIe et du XIIe siècle, un fabuleux livre d’images se met à envahir et à décorer les murs de bien des églises.
Plus que toutes les autres, les églises romanes du Berry se sont faites une spécialité dans l'art de la couleur, la fresque. Mais, d'abord, une question : s'agit-il de fresques ou de peintures murales ?
Les fresques, comme leur nom l'indique, sont des peintures réalisées a fresco, sur un enduit frais à base de chaux humide. Le peintre applique plusieurs couches, ré-humidifiant à chaque fois son enduit. Le terme est dérivé du mot italien « a fresco » qui signifie « dans le frais ».
La fresque est une technique historique importante de peinture dans laquelle l'artiste applique le pigment de la couleur très rapidement sur un enduit de chaux encore frais de telle sorte qu'il devient partie intégrale de la paroi.
La peinture murale, elle, s'applique sur un enduit sec.
On peut penser que la fresque résiste mieux au passage du temps, car contrairement à la peinture murale, elle pénètre dans la pierre. Le langage courant désigne par « fresque » la peinture murale en général et tout ouvrage de grande dimension.
On va donc parler de fresques, pour nos églises.
On citera d'abord les remarquables peintures murales de Nohant-Vic, les belles œuvres de Brinay et celles de Gargilesse plus tardives de la crypte.
Ensuite, celles qui nous sont parvenues plus ou moins partiellement : Méobecq, Palluau, Paulnay, Avord, Ardentes, Chalivoy-Milon,
Chacune de ces peintures murales a son propre style : Vic et ses personnages pleins de vie, aux yeux ronds et aux pommettes colorées, aux traits très vifs, Brinay et ses personnages étirés. Les calendriers des travaux de l'année à Brinay et Paulnay révèlent le souci accordé à la vie quotidienne complètent les images à thème théologique.
Saint Aignan de Brinay, Indre.
Nohant-Vic, Indre.
Chalivoy-Milon Cher.
Méobecq, Indre.
Fragments épars et divers. Exemple de Saint-Jeanvrin, Cher.
__________________
Dans la mémoire des pierres romanes, certaines de ces églises berrichonnes tiennent une place non négligeable dans l'histoire de l'art de notre pays.
* Nous évoquerons les abbayes, chapelles et églises romanes de l'Indre dans un autre site :
http://jalladeauj.fr/indreromane/
* Nous évoquerons les collégiales, chapelles et églises romanes du Cher dans un autre site :
http://jalladeauj.fr/cherroman/
______________________________
__________________________________