L'abbaye Saint-Vincent vue du Sud-Est.
L'abbaye Saint-Vincent de Nieul-sur-l’Autise se situe au sud-est de Fontenay-le-Comte, Vendée.
Elle fut fondée en 1068 par Ayraud Gadessenier, seigneur de Vouvant et accueillit une communauté de chanoines réguliers de Saint Augustin. l’abbaye bénéficie de la protection des Comtes de Poitou et des ducs d’Aquitaine.
En 1141, le roi de France Louis VII de passage à Niort avec son épouse Aliénor d'Aquitaine (née en 1122 à Nieul-sur-l’Autise), certifie les religieux dans leurs biens et les prend sous sa tutelle. Le monastère obtient ainsi le statut d'abbaye royale.
En 1217, c’est sur les terres des abbayes de Maillezais, Nieul-sur-l’Autise, Saint Michel en l’Herm, Saint Maixent l’Ecole, et l’Absie que sera creusé le premier canal qui prendra le nom de « Canal des cinq abbés ». Ces travaux d’irrigation de la région, donnant naissance plus tard au Marais Poitevin.
En 1568, l'abbaye est pillée, incendiée, et ses occupants sauvagement massacrés.
Entre 1630 et 1646, il faudra toute la volonté de l’abbé Brisson pour relever l’abbaye en partie détruite par les Protestants, dont le revoûtement de la salle capitulaire.
Dès 1718, il n’existe plus de vie monastique dans les lieux et l’abbaye est désertée.
En 1791, durant la période révolutionnaire, l’édifice est mis en vente par le département de la Vendée comme bien national.
En 1862, le monument est classé au titre des monuments historiques.
Dans les années 1860, en 1910, 1936, et 1945, l’ensemble monastique subira de nombreuses restaurations.
En 1969, l’édifice le département de la Vendée acquiert le monument.
La comparaison avec l'essai de restitution du plan originel de l'abbaye ( ci-après ) montre que l'esthétisme de la façade fut malheureusement mis à mal par l'ajout d'un clocher posé sur la première travée lors d'une radicale campagne de restauration au XIXe siècle qui vit également la reconstruction des trois absides, des voûtes centrale et latérale Nord ainsi que la réparation du transept.
Reconstitution de l'abbaye dans son état estimé au XIIe siècle avant le remaniement du clocher. 
La façade de l'ancienne abbaye royale comporte deux niveaux ayant chacun trois arcades :
- le rez-de-chaussée comporte trois portails aux chapiteaux ouvragés
- l'étage supérieur a trois fenêtres plein cintre.
Le cloître réhabilité constitue le joyau de l'abbaye. C'est le seul cloître roman de l'Ouest intégralement conservé.
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